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SON

Cela finira mal.

LECTURE FARINE van ‘SAISONS’ uit Les Champs Magnétiques van André Breton / Philippe Soupault.

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SAISONS

Je quitte les salles Dolo de bon matin avec grand-père. Le petit voudrait une surprise. Ces cornets d’un sou n’ont pas été sans grande influence sur ma vie. L’aubergiste s’appelle Tyran. Je me retrouve souvent dans cette belle pièce avec les mesures de volume. Le chromo du mur est une rêverie qui se représente toujours. Un homme dont le berceau est dans la vallée atteint avec une jolie barbe à quarante ans le faîte d’une montagne et se met à décliner doucement. Les mendiants prononçaient le chatieau. Il y avait d’adorables colères d’enfant à propos de ces plantes grasses qu’on applique sur les cors, il y avait les fleurs de lis conservées dans l’eau-de-vie quand tu tombais.

J’ai commencé à aimer les fontaines bleues devant lesquelles on se met à genoux. Quand l’eau n’est pas troublée (troubler l’eau nuit, paresser dans ce monde) on voit jaillir des pierres les parcelles d’or qui fascinent les crapauds. On m’explique les sacrifices humains. Comme j’écoute les tambours dans la direction du douët ! C’est ainsi qu’on nomme l’endroit non couvert où l’eau est faite de tous ces mouvements des paysannes. L’herbe gobe, la nuit, une quantité de galets blancs et parle plus haut que les cavernes retentissantes. Debout sur la grande balançoire sombre, j’agite mystérieusement un feuillard de laurier. (Cela vient du temps où l’on m’asseyait sur les genoux.) Une histoire n’a jamais su m’endormir et je trouve un sens à mes petits mensonges d’alors, jolis sorbiers de la forêt. Ah ! seront-ce indéfiniment les vacances et ces jeux en rase campagne où je suis chef ?

Petits sifflets. Je t’ai bien aimée aussi, banlieue avec tes pavillons de chagrins, ton désolant jardinage. Lotissement des terrains, j’ai votre plan dans de petites agences désertes. Le droit de pêche est compris. Voyage aller et retour en troisième s’effectuant au rappel de la leçon du lendemain ou des grands pièges bleus de la journée. Je me défie toujours un peu des gares rayonnantes et même des salles d’attente tempérées, du poinçonnage énigmatique des billets. Mais je tends une main charmante au moment de monter dans l’odeur de chèvrefeuille. D’affreuses couronnes de pâquerettes me rappellent les petites filles le jour de la première communion ; je descends un escalier monumental avec des livres de prix. Je ne revois de l’école que certaines collections de cahiers. Les Scènes pittoresques avec ce chiffonnier si rare, les grandes Villes du Monde (j’aimais Paris). J’ai craint la fraîcheur des parloirs et l’entrée de l’homme qui vient relever les absences. Les récréations pour jouer à la balle au chasseur sont trop loin. C’est à la manière de réciter La Jeune Captive que je choisis mon premier ami. Nous broyons des pastilles de menthe douces comme les premières lâchetés. La cour est réunie aux impératifs catégoriques du maître d’études. Les pupitres naviguent trois-mâts sur le zéro de conduite avec l’étonnante poussière des vasistas qu’on trouvera moyen de fermer. Je fais ce que je peux pour que mes parents aient du monde le soir. J’admire beaucoup la canne de ce monsieur ; ce sont les premières nouvelles que j’ai reçues d’Éthiopie. Son neveu s’offrait à m’envoyer des tortues de là-bas : c’est, je crois bien, la plus belle promesse qu’on m’ait faite, et j’attends aussi toujours ces fleurs de Nice, gravure d’un calendrier. Voici que les prières se replient ; je commence à croire à des robes plus bleues devant le lit au-dessus de dentelle, ouvrage de ma mère. On se prend à espérer d’autres proportions que celles des tableaux souverainement tristes des conversations des parents. Je crois avoir été très bien élevé. À un âge plus heureux, on ne m’aurait pas fait entrer pour un boulet de canon dans une chambre à coucher d’amis où, je ne sais trop pourquoi, l’on assistait aux derniers moments du général Hoche. Son chapeau à plumes devait lui recouvrir entièrement le visage, et je sais très bien qu’il ne faisait plus clair. On m’a laissé quelques jours dans ce logement misérable où pas un siège ne tenait d’aplomb. C’est beaucoup plus tard que m’est venu le courage de résister aux entreprises des portes. Je descendrais maintenant seul à la cave, si je ne sais toujours pas conserver l’équilibre sur les marais salants de certains bruits de clés. Le blanchissement nocturne des herbes a de quoi surprendre ceux qui ont l’habitude de dormir à la belle étoile.

Comment se fait-il que je ne voie pas la fin de cette allée de peupliers ? Il faut que la dame qui s’y engage sorte à peine de la fable pour qu’elle ose parler haut dans les grandes marées du vent. Je l’entends encore très bien, quand je pose l’oreille sur ma main comme un coquillage ; elle va tourner dans le mois de juillet ou d’août. Elle est assise en face de moi, dans des trains qui ne partent plus ; elle veut cette petite branche qu’elle a laissée tomber à la renverse sur les rails. Le chemin de Maison-Blanche mène aux plus délicieux brouillards. Rets de plumes pour prendre les oiseaux à cordes. Vous savez que je l’ai jetée un jour dans un terrain inculte et que je n’y pense pas plus que cela. Bouche, trace amère et peuplier ne font qu’un. De proche en proche, je ne vois rien à gagner à ces attendrissements sincères.

J’ai toujours eu pitié des plantes qui se reposent au haut des murs. De tous les passants qui ont glissé sur moi, le plus beau m’a laissé en disparaissant cette touffe de cheveux, ces giroflées sans quoi je serais perdu pour vous. Il devait nécessairement rebrousser chemin avant moi. Je le pleure. Ceux qui m’aiment trouvent à cela des excuses fuyantes. C’est qu’ils ne me voient pas mal parti pour une éternité de petites ruptures sans heurts et m’accompagnent de leurs vœux. Je suis menacé (que ne disent-ils pas ?) d’un rose vif, d’une pluie continuelle ou d’un faux pas sur mes bords. Ils regardent mes yeux comme des vers luisants s’il fait nuit ou bien ils font quelques pas en moi du côté de l’ombre. Je suis parvenu à la limite de cette connaissance aromatique et je guérirais les malades s’il me semblait bon. C’est dit ; j’invente une réclame pour le ciel ! Tout avance à l’ordre. Que voulais-je ? Ces carrés frottés d’astres, vraiment ? De plus entreprenants vont soulever les petites plaques d’écume : malemort. Il y a des sorciers si misérables que leurs chaudrons servent à faire bouillir les nuages et ce n’est pas fini.

Je n’avance plus qu’avec précautions dans des endroits marécageux, et je regarde les bouts aériens se souder au moment des ciels. J’avale ma propre fumée qui ressemble tant à la chimère d’autrui. L’avarice est un beau péché recouvert d’algues et d’incrustations soleilleuses. À l’audace près, nous sommes les mêmes et je ne me vois pas très grand. J’ai peur de découvrir en moi de ces manèges séniles que l’on confond avec les rosaces de bruit. Faut-il affronter l’horreur des dernières chambres d’hôtel, prendre part à ces chasses ! Et seulement alors ! Il y a beaucoup de places dans Paris, surtout sur la rive gauche, et je pense à la petite famille du papier d’Arménie. On l’héberge avec trop de complaisance, je vous assure, et Cela finira mal, d’autant plus que le pavillon donne sur un œil ouvert et que le quai aux Fleurs est désert le soir.

Je suis relativement heureux de l’apparition de Notre-Dame du Bon Secours dans deux ou trois livres. Les grêlons que je prends dans la main fondront-ils éternellement ? Voyez-vous la photographie au magnésium du dément qui travaille en ces lieux à de petites dévastations sans courage et retourne les champs qui contiennent de beaux morceaux de verre ? Tu m’as blessé avec ta fine cravache équatoriale, beauté à la robe de feu. Les défenses des éléphants s’arc-boutent aux marches lever d’étoiles pour que la princesse descende et les troupes de musiciens sortent de la mer. Il n’y a plus que moi sur ce plateau sonore au balancement équivoque qu’est mon harmonie. Ah ! descendre les cheveux en bas, les membres à l’abandon dans la blancheur du rapide. De quels cordiaux disposez-vous ? J’ai besoin d’une troisième main, comme un oiseau que les autres n’endorment pas. Il faut que j’entende des galops vertigineux dans les pampas. J’ai tant de sable dans les oreilles que je ne sais d’ailleurs pas comment j’apprendrai votre langue. Au moins, les anneaux de contact s’enfilent-ils bien loin sous la peau des femmes et ne pleure-t-il pas trop de petites vagues innocentes sur la mollesse des couches ? C’est rendez-vous au-delà parmi les malices courantes, après des centaines d’expériences malignes. Petite vitesse. Pourvu que le courage ne me manque pas au dernier moment !

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SONS

Petits sifflets. Je t’ai bien aimée aussi.
Le droit de pêche est compris. D’affreuses couronnes de pâquerettes me rappellent les petites filles le jour de la première communion. Je fais ce que je peux pour que mes parents aient du monde le soir et j’attends aussi toujours ces fleurs de Nice. Je crois avoir été très bien élevé.

On m’a laissé quelques jours dans ce logement misérable où pas un siège ne tenait d’aplomb. De proche en proche, je ne vois rien à gagner à ces attendrissements sincères.

J’ai toujours eu pitié des plantes qui se reposent au haut des murs. Ceux qui m’aiment trouvent à cela des excuses fuyantes. Tout avance à l’ordre. L’avarice est un beau péché.

Faut-il affronter l’horreur des dernières chambres d’hôtel, prendre part à ces chasses ! Cela finira mal. Il n’y a plus que moi sur ce plateau sonore au balancement équivoque qu’est mon harmonie. J’ai tant de sable dans les oreilles que je ne sais d’ailleurs pas comment j’apprendrai votre langue.

Petite vitesse. Pourvu que le courage ne me manque pas au dernier moment !

LECTURE FARINE – het algoritme

  • gebruik als invoer een stuk proza, bij voorkeur een experimentele literaire tekst
  • beeld je in dat je een soort literair psychoanalyst bent en probeer tijdens het lezen van de tekst de echte boodschap van de schrijver te detecteren
  • schrap alles wat je niet overkomt als echt maar eerder als verbale verhulling van de ware drijfveer van de auteur(s)
  • wat rest moet je kunnen lezen als een grammaticaal correcte en min of meer coherente tekst (zodat je later nog met je collega’s bespreken kan wat het nou allemaal te betekenen heeft en of je bloemlezing wel klopt)
  • je mag zelf niks toevoegen of veranderen (projectie! interpretatie!)
  • je hebt per stuk tekst recht op 1 wijziging van hoofdletter naar kleine letter of omgekeerd.

LECTURE FARINE is een gratis schrijfprogramma van de Neue Kathedrale des erotischen Elends

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copyright ‘ViLT //dagwerk van dirk vekemans’:
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dit werk is met liefde opgedragen aan de arbeider, huizenbouwer, muzikant en kunstschilder Julien Vekemans (26/06-1940 – 09/11-2007)

contact: dirkvekemans@yahoo.com

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